Rencontre avec Jean-Claude VIOLLET

Député de la Charente

Conseiller Municipal d'Angoulême

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Dans votre rôle de député, comment concilier la représentation d'intérêts locaux et la défense d'un intérêt national ?

Assez simplement parce que lorsqu'on élabore et qu'on vote la loi, c'est pour transformer la réalité du terrain, ce qui implique que la loi prenne en compte le plus exactement possible cette réalité. Chaque parlementaire a cette responsabilité pour le département qui est le sien : faire en sorte que la loi votée et promulguée permette bien de transformer la réalité comme on souhaitait le faire, ce qui implique, au-delà, de suivre les décrets d'application, et éventuellement solliciter les inflexions, voir les modifications nécessaires. Ainsi, s'agissant de sécurité, quand on vote, dans le cadre de la loi de finances, le budget, les moyens pour la poursuite de la généralisation de la police de proximité, c'est en particulier pour permettre sa mise en œuvre, dès 2001, sur la circonscription de police d'Angoulême, avec les renforts de personnels et de matériels nécessaires.

De même, quand on parle de politique de ville, c'est notamment pour faire en sorte que des dossiers comme ceux de la requalification des quartiers de Ma Campagne, de Basseau ou de La Grande Garenne, puissent être plus rapidement pris en compte, ce qui n'est pas contradictoire, bien au contraire, avec le fait de demander, et d'obtenir une rallonge de 2,9 millions de francs pour la rénovation immédiate de 634 logements sociaux à Basseau, La Grande-Garenne et Ma Campagne, comme je l'ai fait. Enfin, quand on débat de la loi sur la simplification et le renforcement de l'intercommunalité, c'est là encore pour modifier la réalité sur l'agglomération du Grand-Angoulême, afin qu'elle ait les moyens de ses ambitions, de son projet, à travers des compétences (développement économique, aménagement de l'espace,…) et des moyens nouveaux, pour une plus grande solidarité entre les communes membres. Et c'est bien entendu la même chose pour la prévention et la lutte contre l'exclusion, avec la Couverture Maladie Universelle (C.M.U.), ….

N'y a-t-il pas parfois des frustrations ?

Bien entendu, il y a, après, des arbitrages nationaux, ne serait qu'à travers les incontournables arbitrages budgétaires, la ressource n'étant pas, chacun le sait, inépuisable. Ainsi, quand on parle de politique de défense, en particulier de restructuration d'industries d'armement, et cela concerne directement un bassin d'emploi comme le nôtre, il nous faut travailler, avec l'ensemble des partenaires économiques, sociaux, et toutes les collectivités territoriales intéressées, sur la réorganisation, la remise en perspective de notre tissu industriel, pour maintenir, a minima, notre niveau de création de richesses et d'emploi, en obtenant de l'Etat les plus justes compensations.

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