|
Dans votre rôle de député, comment concilier
la représentation d'intérêts locaux et la défense
d'un intérêt national ?
 |
Assez simplement parce
que lorsqu'on élabore et qu'on vote la loi, c'est pour transformer
la réalité du terrain, ce qui implique que la loi
prenne en compte le plus exactement possible cette réalité.
Chaque parlementaire a cette responsabilité pour le département
qui est le sien : faire en sorte que la loi votée et promulguée
permette bien de transformer la réalité comme on souhaitait
le faire, ce qui implique, au-delà, de suivre les décrets
d'application, et éventuellement solliciter les inflexions,
voir les modifications nécessaires. Ainsi,
s'agissant de sécurité, quand on vote, dans le cadre
de la loi de finances, le budget, les moyens pour la poursuite de
la généralisation de la police de proximité,
c'est en particulier pour permettre sa mise en uvre, dès
2001, sur la circonscription de police d'Angoulême, avec les
renforts de personnels et de matériels nécessaires. |
De même, quand on parle de politique de ville, c'est notamment
pour faire en sorte que des dossiers comme ceux de la requalification
des quartiers de Ma Campagne, de Basseau ou de La Grande Garenne, puissent
être plus rapidement pris en compte, ce qui n'est pas contradictoire,
bien au contraire, avec le fait de demander, et d'obtenir une rallonge
de 2,9 millions de francs pour la rénovation immédiate
de 634 logements sociaux à Basseau, La Grande-Garenne et Ma Campagne,
comme je l'ai fait. Enfin, quand on débat de la loi sur la simplification
et le renforcement de l'intercommunalité, c'est là encore
pour modifier la réalité sur l'agglomération du
Grand-Angoulême, afin qu'elle ait les moyens de ses ambitions,
de son projet, à travers des compétences (développement
économique, aménagement de l'espace,
) et des moyens
nouveaux, pour une plus grande solidarité entre les communes
membres. Et c'est bien entendu la même chose pour la prévention
et la lutte contre l'exclusion, avec la Couverture Maladie Universelle
(C.M.U.),
.
N'y a-t-il pas parfois des frustrations ?
Bien entendu, il y a, après, des arbitrages nationaux, ne serait
qu'à travers les incontournables arbitrages budgétaires,
la ressource n'étant pas, chacun le sait, inépuisable.
Ainsi, quand on parle de politique de défense, en particulier
de restructuration d'industries d'armement, et cela concerne directement
un bassin d'emploi comme le nôtre, il nous faut travailler, avec
l'ensemble des partenaires économiques, sociaux, et toutes les
collectivités territoriales intéressées, sur la
réorganisation, la remise en perspective de notre tissu industriel,
pour maintenir, a minima, notre niveau de création de richesses
et d'emploi, en obtenant de l'Etat les plus justes compensations.
Suite
|