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Deux charentaises à l'honneur avec Michel Boujenah.


Mercredi 12 janvier 18 heures, nous attendons dans le hall du théatre d'Angoulême... Nous avons rendez-vous.
La veille au soir vers 22H30, dans ce même hall nous sortions de la grande salle partagé entre rires et larmes de son spectacle.
Quelques minutes d'attente pendant lesquelles nous essayons de nous souvenir de l'émotion ressentie.
Madame Laleu vient nous chercher pour nous amener sur scène puis en coulisses et là... Michel Boujenah fait ses gammes, mélancolique, presque triste et si naturel.

Timides bonjours, présentation d'Angouweb et nous posons la première question sur le spectacle.


Interview Angouweb / Michel Boujenah


Pourquoi toujours montrer des grands-mères possessives dans vos spectacles ?
MH : Parce que c'est ma culture et que je ne peux pas imaginer une grand-mère qui ne soit pas possessive ; pour moi, elles sont toutes ainsi.

N'y a t-il pas un plaisir sadique à faire en sorte que le public soit au bord des larmes puis quelques secondes plus tard pris d'un fou rire illare sur le même thème ?
MB : Non ! C'est tout simplement une technique pour créer le suspens ; c'est la même chose dans un film policier lorsque avec la musique on s'attend à voir arriver l'assassin et au final, ce n'est qu'un chat qui passe.


Passons maintenant à vos impressions sur le public angoumoisin et plus généralement sur le public en Province, qu'en pensez-vous ?
MB : Le public parisien a tout à portée de la main lorsqu'il veut sortir , il y a des spectacles tous les jours et l'embarras du choix. En Province, le public n'a pas cette chance, il se comporte donc moins en enfant gâté que le premier.


Et Angoulême, la ville et ses alentours, comment trouvez-vous ?
MB : Vous savez, on arrive, on se prépare pour la pièce, on joue, on mange, on se repose pour être en forme le soir donc on a très peu de temps pour visiter les alentours.


Vous savez qu'il y a le festival de la BD à la fin du mois de janvier, êtes-vous lecteur de BD ?
MB : J'adore la BD, celle-ci est à la littérature et à la peinture ce que le RAP est à la chanson ; c'est une nouvelle manière de parler à un public et un art à part entière. Mes BD préférés sont plutôt de l'ancienne génération, je suis de l'époque Bric à Brac étant donné mon âge. J'aime aussi beaucoup Villemin...

Notre tour s'achève ainsi
et pour remercier Michel
de nous avoir accueilli,
nous lui remettons
un petit cadeau typique de la région...

Vous avez deviné, des charentaises.


Il adore !!!!



Mise en ligne le 13 Janvier 2000