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Derrière la chanteuse, comédienne, metteur en scène, auteur, Jane Birkin, il y aussi et surtout une femme attachante, engagée et concernée par l'authenticité des « Gens vrais » et leurs relations.
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Son souci de véhiculer la langue française à travers le monde lui a permis de rencontrer ces Gens qu'elle dit « vrais », déjà grâce aux Francofolies de La Rochelle, Berlin et au Canada. Puis avec les chansons de Serge Gainsbourg, elle a pu découvrir des pays et s'impliquer dans leur cause. Comme à Sarajevo, par exemple, où elle a partagé le quotidien des femmes et des enfants dans « leur lieu d'incarcération ». Pour elle, la culture est un lien et une force en temps de guerre : « quand il ne vous reste plus rien, il y a les mots ».
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Ainsi, ces jeunes femmes qui apprenaient des passages de Madame Bovary pendant la journée pour pouvoir les réciter dans l'obscurité le soir à la veillée, ou ces autres qui préféraient utiliser, au détriment de leur cuisine, leur huile « à se ruiner les yeux » pour lire. Elle cite en autre exemple celui de l'Algérie où les femmes se « dévoilent » lorsqu'elles parlent français, utilisant « les chansons de Serge comme des métaphores, pour dire les choses directement ». Ou encore cet orphelinat baptisé « Sous le soleil exactement », alors que les enfants « n'ont pas le droit de sortir derrière le grillage ». Ces enfants apprennent « les mots de Serge ».
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Quand tout va mal, « les gens s'accrochent aux poètes ».
Dans ces moments difficiles, les gens deviennent plus authentiques et les relations humaines plus fortes, plus nécessaires : « dans les zones de guerre, c'est là que le meilleur sort des gens ».
Ce n'est pourtant pas dans ces pays-là, « que les gouvernements s'impliquent forcément le plus ».
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