SIXIEME SENS

De M. Night Shyamalan, avec Bruce Willis,
Haley Joel Osment, Toni Colette, Olivia Williams ...

Durée 1h 47


S'il est des séries qui ont marquées ou marqueront la vie de nos petites mirettes comme Star Treck, Twilight Zone, Drôles de Dames, Docteur Sylvestre, j'en passe et des croquantes, il y en a pourtant une qui est tombée totalement au' oubliettes de l'histoire malgré qu'elle était conçue pour faire frissonner les gens avec un Zip quand elle se tournait, un Brrrr quand on la regardait et un flop quand elle est sortie, je ne sais plus ce qu'elle était et je crois que je le saurais jamais.


Mais c'était sans compter sur le réalisateur M. N. Shyamalan qui lui voulut revisiter ce monument incompris que fut "Le 6eme Sens". Après avoir signé deux films totalement inconnus en France, Shyamalan se révèle enfin au public international avec ce thriller pas piqué des vers même si l'on y parle de visions d'outre-tombe. Alors que l'on aurait pu penser qu'après l'échec du très exécrable Code Mercury, Bruce "Marcel" (pour son costume de Die Hard) Willis aurait préférer jouer avec un poney ou une loutre plutôt qu'une nouvelle fois avec un enfant, il rempile tout de même et cette fois-ci c'est beaucoup plus réussi même si le gamin lui vole incontestablement la vedette. Tant pis Bruce Marcel, tu seras un beau héros dans le prochain.


Si on a besoin des sens pour avancer, pour le petit Cole cela le bloquerait plutôt. Car en plus des cinq sens que n'importe qui possède à part Ray Charles, Cole s'en voit affublé d'un sixième. Il arrive à écouter Lara Fabian sans en vouloir à la terre entière ? Il a le sens de la réplique plus assuré qu'un coup de poing des videurs des Planches (qui ne se sont toujours pas calmés et ça commence à bien faire) ; Il peut annoncer la date de la destruction de Paris par la station Mire ou péter sans odeur ? Non, en fait, rien de tout cela.


Le secret de Cole est plus extraordinaire encore : son imaginaire est hanté par des esprits malfaisants de l'au-delà, alors que beaucoup préféraient visiter le vin d'ici. Ces visions dévastatrices l'entraînent à se replier sur lui-même. Ainsi, si elles mutent Cole en un garçonnet fragile voir maladif, ses apparitions ne cessent de le traumatiser.
Heureusement, le Dr Malcom Crowe, psychologue pour enfant, va s'intéresser à son cas. Et sans se faire appeler Mister Glue, il deviendra le meilleur pote de Cole (faut le lire vite, ca fait pot de colle et c'est rigolo en plus ça nourrit le norrain). Il partira alors en quête de l'inexplicable vers une vérité aussi foudroyante qu'effrayante... mais chut !!!!!


Il est impossible et impensable de vous raconter la suite. A tous ceux qui voudront vous dévoiler la fin, ne cherchez pas à comprendre, Courrez ! ...Et précipitez-vous dans la salle obscure qui vous le proposera. Car avec moins d'effet qu'un Rémy Bricca en folie, et plus de psychologie qu'un Scream grand-guignolesque, le réalisateur arrive peu à peu à instaurer une ambiance lourde et absolument captivante qui va faire frémir sur les fauteuils à Georgette.


Avec un Bruce Willis tout en nuance et un enfant, H.J. Osment, totalement incroyable, la mécanique (remarquable) du scénario nous mène de surprise en fausse piste avec une chute finale qui vous fera tomber de haut et qui vous laissera sens dessus dessous. Rester insensible a ce Sixième Sens sensationnel serait impensable, on vous aura prévenu, même si moi j'y retourne.