BELLES A MOURIR

De Michael Patrick Jann, avec Denise Richards,
Ellen Barkin, Kirsten Dunst, Kristie Alley...

Durée 1h35


L’Amérique n’est jamais aussi drôle que lorsqu’elle se moque d’elle-même et de ses (tops) modèles. La meilleure preuve en est ce film pas si bête mais totalement méchant réalisé par un total inconnu et qui va se complaire à détruire toutes les certitudes que l’on aime à nous montrer dans des feuilletons made in Melrose Place ou Malibu Beach. Aidé par Lona Williams, scénariste du Drew Carey Show, Michael Patrick va filmer ce jeu de massacre à la manière d’un reportage et briser l’esprit de l’amérikkke profonde qui se veut si respectable et si gentille.


Petit jeu si vous êtes balèze en "couper-coller": prenez la première phrase de la critique d’American Beauty et replacez-la ici. C’est fait ? Alors, on y va... Car voyez-vous en terme de festival de connes, c’est sûrement ce film qui va remporter la palme.

Même si elles ne sont pas toutes blondes, faut bien reconnaître qu’il va y avoir pas mal de concurrence. Au cœur du Minnesota, dans la petite ville de Mount Rose qui se veut fière et accueillante, va se dérouler comme chaque année le concours local de la miss, sponsorisé par une grande marque de cosmétiques. La gagnante devra incarner toutes les valeurs morales et positives que ce grand pays aime montrer en vitrine au reste du monde.

Mais pour les participantes tout cela va très vite prendre les tournures d’une guerre sans merci où tous les coups infâmes sont permis et dans leurs natures. En plus, cette fois-ci, la très puritaine présidente de la cérémonie, Gladys Leeman, présente Becky, sa fille, à cette manifestation et est prête à tout pour que sa petite poupée choyée décroche la gerbe et la couronne de reine des c.... Autant dire que le puritanisme va en prendre un drôle de coup dans les dents.


Le cinéaste va filmer à la manière d’un reportage tout ce joyeux petit monde qui se veut si parfait mais qui n'est constitué que de sombres crétins qui oscillent entre criminels, pervers et pures salopes. Bref, un parfait portrait de l’Amérique bien profonde qui se veut vertueuse mais qui ne s’aperçoit pas qu’elle est bien pire que ce qu’elle dénonce. God save ce qui peut.