On ne peut pas penser à l'été sans parler de mer, de soleil rouge, de cerises sucrées, d'amour sauvage dans les dunes (même si ça gratouille après à cause du sable), et de Blockbuster dans les salles. Voici donc le deuxième de la saison avec derrière la caméra un habitué de ce genre de choses. Même si des Roland y en a pas beaucoup de connus à part Roland Giraud, Roland Garros, Roland Magdane... "Brrrkkk !"... euh ! Excusez-moi, ça c'est Relent d'ail qui vous passe le bonjour, celui qui nous intéresse aujourd'hui c'est bien évidemment Roland Emmerich. En effet, pour ceux qui auraient la mémoire qui flanche et qui ne se rappelleraient plus très bien, Emmerich est entre autres le réalisateur de Stargate, Independance Day et de Godzilla, autant dire d'une belle palette de nav..., j'veux dire de films à succès. Pour son nouveau film, il a voulu tourner un épisode incontournable de l'Histoire de l'Amérique : la guerre de l'Indépendance face aux Anglais. Cette fois-ci, il a rangé les extra-terrestres au placard et franchement, c'est beaucoup mieux comme ça.
En 1776, Benjamin Martin qui a fait la guerre contre les Français et les Indiens est devenu un gentleman farmer. Dans sa plantation de Caroline du Sud, il élève ses sept enfants seul. Mais n'est pas Blanche Neige qui veut. Alors qu'il tente d'effacer les horreurs des combats de sa mémoire, Gabriel, son grand fils, décide, pour s'empêcher de mourir d'amour enchaîné, de se prendre pour Jeanne D'Arc en boutant les grands bretons hors du pays. Et lorsque les Anglais atteindront ses terres et menaceront sa famille, Benjamin se sentira au pied du mur et oubliera ses belles idées pacifistes. Ainsi, malgré lui, il devra reprendre les armes et tentera de se payer le maximum de rosbifs même si cela lui coûte cher. Sortant son attirail d'armes fatales de la naphtaline, il reprendra le flambeau et se battra pour la liberté de ses idées, de son peuple, de sa patrie, du pont de l'Alma et de sa famille... bref, de tout ce qui est contre la monarchie britannique.
Même s'il connaît la chanson, Roland n'a jamais tourné que des sujets de science fiction proche de la B.D. Et s'il sait incontestablement filmer les vaisseaux, cela ne volait jamais haut. Pour pouvoir avancer, il lui fallait trouver un grand sujet. C'est aujourd'hui fait avec ce film. Si on peut lui reprocher le côté "l'Histoire racontée aux enfants américains", on ne peut qu'adhérer à sa mise en scène forte et flamboyante. Pas très loin de Braveheart, Mel Gibson joue avec une rare justesse son rôle de père rattrapé par la guerre. Parfois sensible, souvent combatif, il est plus qu'impressionnant en lancer de tomahawk. A ses côtés, Heath Ledger (Gabriel) est une vraie révélation, Joely Richardson (Charlotte) est assez bonne, Jason Isaacs (le Colonel Tavington) va être détesté par le monde entier. Quant à Tchéky Karyo, même mal doublé, il est tout le temps excellent et on regrette de le voir si peu en France. Si j'étais Emmerich, di gui di gui di gui di gui dich, je serais assez raviche du résultache, car finalement ce filmche, c'est plutôt une bonne surpriche.
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