STAR WARS : LA MENACE FANTÔME

De Georges Lucas avec Jake LLoyd,
Ewan McGregor, Liam Neeson , Nathalie Portman...

Durée : 2 h 11

Si au mois de Mai dernier, vous n'avez pas pu vous rendre en avion, en bateau, en vaisseau ou à la nage en Amérique. Si, lors de vos dernières vacances, vous n'êtes pas allé en Espagne, en Angleterre ou en Finlande ou si vous n'êtes pas un adepte d'Internet, bref si vous avez pu résister à l'appel interplanétaire de ce qui devait être la gâterie cinématographique de la fin de ce millénaire (et je ne parle pas du dernier Draghixa), bonne nouvelle, il ne vous reste plus que quelques jours voir quelques heures avant de voir le nouvel épisode de... Star Wars.
Après seize ans d'absence, la trilogie imaginée par Georges Lucas ( dont ce n'est ici que le 4ème film et ça ne se ressent pas vraiment) se rehausse d'un autre épisode qui n'est autre que le tout premier de cette saga qui normalement en compte neuf et dont la Guerre des Étoiles, qui peut clamer partout qu'il est un film libre, n'est en réalité que le numéro 4.

Ca va ? vous arrivez à suivre ?

Ainsi, à l'instar d'un Jean-Claude Dus plantant le bâton, Lucas avec son nouvel opus plante le décor de ce qui deviendra au cinéma la légende la plus retentissante et la plus reconnue depuis Godzilla ou Les Charlots font l'Espagne. Souvent imité (San Ku Kaï ), jamais égalé (Perdu Dans l'Espace, de sinistre mémoire (mais y'en a plein d'autres )), Star Wars est devenu la référence de la science fiction d'action. Vous avez réussi à avoir un billet, vous êtes dans la salle, le jour se fait nuit, les premières notes de musique se font entendre, le spectacle peut commencer et vous, vous allez décoller.

L'avènement du Jedï. Avant d'être la pire des crevures tout homme démoniaque a été chérubin à sa maman. Anakin Skywalker a cinq ans. Vivant bien sagement avec sa mère et lui faisant des poutoux dans une modeste demeure avec vue sur le désert et des habits mode sac de pomme de terre, il est encore loin de s'imaginer qu'il fera une magnifique carrière sous un casque et une cape noire en incitant, avec une voix de cancéreux des poumons, à rejoindre le côté obscur. Car pour tous ceux qui ne le savent pas encore, il s'agit bien évidement de l'enfance de Dark Vador qui est évoquée ici. Alors que deux chevaliers Jedï : Qui-Gon Jin, le maître et Obi-Wan Kenobi, le disciple, doivent remettre de l'ordre dans la galaxie, ils croiseront très rapidement le chemin du garçonnet. Qui-Gon sentant que le petit est investi de la force voudra le présenter au conseil Jedï car peut-être est- il celui que la prophétie annonçait pour ramener l'équilibre (- "Et puis si ça ne marche pas, on pourra toujours aller voir chez les patrons d'Evian" (phrase coupée au montage)). Mais, sur la planète Naboo, la jeune suzeraine Amidala s'égosille à résister encore et toujours aux attaques de la fédération. La petite reine tiendra elle longtemps avant de dérailler ou de se faire renverser ? La bataille des planètes.

Peut-être parce que nous espérions beaucoup, peut-être parce que l'attente devenait de plus en plus palpable et oppressante qu'à la vision de ce nouvel épisode, nous restons un tantinet mitigé. Trop d'images de synthèse, trop de musique, un Jar Jar Binks qui agace un peu et une histoire pas franchement transcendante voir infantile nous gâche les retrouvailles. Mais ne me faites pas dire ce que je ne vous ai pas écrit, c'est loin d'être Star Naze. D'abord parce que dès le générique nous sommes transportés comme lorsqu'on était môme, ensuite parce que les effets spéciaux sont d'une perfection inimaginable, que la course de petits vaisseaux vaut à elle seule le déplacement, que le charme et la prestance de Nathalie Portman (la petite dans Léon) sont à tomber net, mais, et c'est le plus important, que ce sont avant tout 2h11 de plaisir et de rêve que l'on vit les yeux grands ouverts et qui nous feront encore attendre impatiemment les deux prochains épisodes. Rendez-vous en 2001.