LES ROIS DU DESERT


De David O'Russell, avec George Clooney,
Mark Whalhlberg, Ice Cube, Saïd Taghmaouï, Spike Jonze...

Durée : 1h50


Des films de guerre américains, il en existe avec des soldats super entraînés pour aller bouffer du "niaquoué", où à la fin ils ont réussit leur mission car avec leurs armes et leur humour à deux francs ce sont les maîtres du monde et que même s'ils n'ont pas trop bien compris pourquoi ils ont tué un millier de bridés en moins de deux heures, ils ont la banane car le drapeau étoilé flotte sur une rizière et que le président pourra être fier de ses "Boys" meurtriers.

Ces oeuvres aux allures de veni, vidi, vite chier, finissent généralement en égayant les multiples étagères des vidéoclubs à la con. Heureusement pour nous, Les rois du Désert ne rentrent pas dans cette catégorie. Car O'Russell qui joue habituellement dans la cours des indépendants, a des choses à dire et sait très bien comment les filmer.


Koweït, mars 1991, la guerre vient de se finir, une guerre presque avant tout médiatique, dont les informations sur les différentes opérations de la "Guerre du Golfe" étaient contrôlées par l'armée américaine et relayées par CNN et La Cinq.

Trois soldats découvrent sur un prisonnier irakien le plan de ce qui pourrait être la bunker-banque de Saddam. Gates, un officier endurci, au courant de la découverte, va convaincre trois hommes de l'accompagner afin de découvrir le soi-disant magot. Arrivant au lieu dit, ils vont trouver des militaires en train de charger le butin avec l'aide de civils.

Mais cela se gâte lorsque ces soldats vont vouloir tuer ces même civils. Le choix de s'enrichir ou d'aider les pauvres koweïtiens dans leur misère va alors se faire cornélien dans la tête de notre quatuor désaccordé. Décidant d'aider ces malheureux, ils découvriront durant leur périple les implications insoupçonnées des USA au Koweït.



Ce qui surprend avant tout, c'est qu'on a affaire à un véritable film d'auteur. C'est à dire que le cinéaste marque de son empreinte toute cette histoire avec des plans souvent très stylisés et des thèmes très forts comme la peur, la souffrance ou la mort. Mais il ose aussi critiquer la politique américaine qui a amenée à ce conflit, ce qui est trop rare dans une fiction pour ne pas être noté. Même les acteurs, George Clooney en tête, font de ce récit un film qu'il faut voir de toute urgence.