LA PLANETE DES SINGES

De Tim Burton, avec Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter, Kris Kristofferson, Estella Warren, Paul Giametti, Xavier Taleur et ....Demis Roussos ? (non, non, pourtant il aurait pu)

 

Drôle d'animal. Le visage mince et malicieux, le poil coiffé à la dynamite façon The Cure de la meilleure heure (ah bon ! Y en a eu une ? ), Tim Burton n'est pas un réalisateur ordinaire. S'étant nourri de films d'horreur gothiques à l'age où d'autres en sont encore aux biberons, il commença sa vie comme dessinateur et déjà le goût pour l'étrange et la poésie noire se faisait jour. Très loin de Disney donc, il y travailla pourtant pour Rox et Rouky. Ne supportant pas le côté gnangnan de l'entreprise et ne pouvant plus voir un bébé renard ne serait-ce qu'en peinture, il s'évada de tout cela pour se mettre à la réalisation de courts métrages d'abord puis aux plus longs. Depuis, il nous donna des œuvres comme Beetlejuice, Batman I et II, Sleepy Hollow, Edward aux Mains d'Argent (le plus beau des contes modernes) et fut l'auteur de l'Etrange Noël de Mr Jack . Ainsi, Burton a su nous faire partager son univers propre qui est beaucoup plus envoûtant qu'un monde Ikéa. Pour son nouveau film, il adapte l'œuvre de Pierre Boulle

sans pour cela singer celle de Franklin F. Schaffner. Ainsi, il revisite cette planète sans qu'elle en devienne un remake ou une suite mais plus pour y apporter un regard nouveau.

Gare aux Gorilles. Nous sommes en 2029 (Ca alors, ma montre a dû s'arrêter ou bien ne serais-je pas tombé dans une faille spatio temporelle depuis le début de ma critique ? ), dans une station orbitale. Après avoir hésité longtemps entre Bruce Willis ou des pingouins, ce sont finalement des singes qui sont envoyés de cette base afin d'explorer l'espace infini. Alors qu'un contact extraterrestre se fait de plus en plus précis, on désigne Périclés, un chimpanzé même pas grec, aller pour voir de quoi ses signaux retournent. Très vite, les responsables du projet vont perdre les traces de l'animal. Léo Davidson, un jeune astronaute se moquant des ordres de ses supérieurs, va alors vouloir retrouver la bête . . Mais, pour lui aussi les commandes ne vont plus répondre et il s'évanouira rapidement au bord de son vaisseau.

A son réveil, il se trouvera dans une jungle aussi touffue que la chatte à Brigitte Lahaie est angora. C'est alors qu'il va découvrir l'invraisemblable vérité. Une meute ou plutôt un troupeau d'homme pourchassé par... mais oui, des singes ! Capturé, notre héros va s'apercevoir que ces gorilles élevés en plein air savent aussi parler. Le singe est ainsi devenu un loup pour l'homme et l'homme un esclave pour ces primates. N'y aura-t-il vraiment rien à faire ? Oh, guenon ! Car déjà un mouvement de rebelles refusant la maltraitance des humains s'organise autours de la princesse Ari, singe de corps et d'esprit.

Orang-outang en emporte Burton. Si la Planète des Singes est l'un des blockbusters les plus attendus de cet été, il est sûrement l'un des plus heureux aussi. . Car si le cinéaste a fait quelques concessions pour pouvoir plaire au plus large public possible, il en demeure pas moins que Burton reste un artiste et l'un des cinéastes les plus inspirés du moment

. De plus le casting, qui ne fut payé ni en cacahouètes ni en monnaie de singe est tout bonnement excellent et si l'on s'amuse à savoir qui se cache derrière les masques, on pourra même trouver quelques surprises qui comme Montparnasse sont les bienvenues. Un film à ne pas " monkey ".