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KENNEDY ET MOI |
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Depuis dix huit ans qu'il est entré dans la grande famille du cinéma, il se sent aujourd'hui assez adulte pour passer derrière la caméra pour un premier film assez réussi. S'octroyant les services de son ami de toujours Jean-Pierre Bacri, il nous livre maintenant une comédie douce amère au titre assez bizarre qui nous fait méditer que par tous les temps il faut mieux se méfier des décapotables. |
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Si John F. Kennedy avait eut une panne d'essence peut-être vivrait-il encore, à quoi ça tient le destin... Et si pour John John la vie a soudain fait plouf, pour Simon Polaris la vie a plutôt été réjouissante. |
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Romancier reconnu dans la rue, marié, deux enfants il pourrait incarner l'image du bonheur parfait. Mais notre bonhomme est âgé de 48 ans et à l'approche de la cinquantaine et des premiers cheveux blancs sur son crâne légèrement dégarni, il est en panne de réponse. Alors s'il possède un revolver dans son tiroir, s'il brûle le mobilier, s'il rencontre l'amant de sa femme, s'il braque son psychanalyste et s'il mord sauvagement son dentiste c'est que ce spécialiste a fait du bon travail mais aussi et surtout que notre ami est en proie à des questions existentielles avec lesquelles il va devoir se dépatouiller grâce à son humour et sa lucidité un tantinet ébranlés. |
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On le sait depuis longtemps, Jean-Pierre Bacri est excellent pour ce genre de rôle. Le type de personnage qui rend tout dérisoire et qui ne se satisfait pas du bonheur qu'il possède, ce n'est plus un travail mais un véritable sacerdoce à ronger, et faut dire qu'il y excelle. Entouré d'une Nicole Garcia qu'on a connu moins drôle et d'un Patrick Chesnais déchaîné (facile !), Sam Karmann pour sa première oeuvre s'est confié lui-même le rôle du con, ce qui montre bien que Karmann est un type bien puisqu'il sait rire de lui-même. |